Cher Edinson Cavani,
Depuis quelques semaines vous êtes sous le feu des
critiques. Je sais que vous cherchez une sortie à votre interminable tunnel.
Votre rêve de briser cette malédiction se réduit en fumée. Je ne voudrais pas
me joindre à cette meute de donneuse de leçons. Croyez-moi, même en tant que
Marseillais, j’ai envie de vous voir retrouver votre niveau, de voir votre
visage s’éclairer d’un sourire. Oui, je sais que vous souffrez de ne pas
marquer. Votre obsession de ce but libérateur vous fait davantage douter. Cela
accroit inéluctablement votre crise de confiance. Les symptômes : des
passes et dribbles faciles ratés, des loupés… Des trucs inimaginables. Une
ombre de tristesse se dessine sur votre visage, la frustration vous hante. Ne
forcez pas le destin, jouez libéré. D’autant que vous avez la confiance de
Laurent Blanc.
Je n’aimerais pas m’immiscer dans vos problèmes
extra-sportifs, mais je pense que vous devez faire le deuil par rapport à ce
divorce, quoique pénible. Dites-vous que ce sont les vicissitudes de l’existence.
Passez à autre chose, car la patience des supporteurs à des limites surtout vu
le prix de votre transfert. Pour retrouver le chemin des filets, vous devez
être fort mentalement. Tout se passe aussi dans la tête. Tant que vous
cogiterez beaucoup, vous aurez du mal à redevenir El Matador, la terreur des défenseurs.
A l’entraînement comme sur le terrain, vous devrez retrouver le plaisir, car le
foot est avant tout un jeu. Vous ne pouvez plus vous permettre de traîner votre
spleen sur les terrains, la suite de votre carrière en dépend. Avec cette
mauvaise passe, ne vivez pas replier sur vous-même. Entourez-vous des gens qui
vous sont proches et surtout de vos coéquipiers. Un dernier conseil :
travaillez beaucoup devant les buts durant cette trêve. Cela peut vous être
bénéfique.
En espérant vous voir sous peu faire trembler les
filets. Mais pas contre l’OM hein ! Bon courage pour la suite Edi.
Un amoureux du football
CP: AFP
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