Plutôt que de parler de
ferveur, d’ambiance et d’esprit collectif, j’ai choisi de parler d’un seul
sportif. Un sport individuel (bien que collectif parfois), le tennis. Supporter
un athlète seul est peut-être encore plus compliqué que de suivre une équipe.
F –
Federer. Comment résumer en quelques lignes un tel joueur ? 17 victoires
en Grand Chelem, 80 victoires au total en carrière. Amateur ou non de tennis,
tout le monde a déjà apprécié au moins quelques minutes d’un des matchs du
Suisse. Pour moi c’est plus qu’apprécier. C’est admirer, encourager, crier,
rester bouche bée.
E –
Extase de voir jouer un tel tennisman. Une technique hors-norme, un talent
inégalable, une classe irréfutable. Devant chacun de ses matchs je suis comme
un enfant qui découvre le tennis. Federer est capable d’inventer un geste à
chaque point. Il a cette capacité à captiver le spectateur tant il est
imprévisible, malgré une décennie au plus haut niveau. Je suis encore surpris,
aujourd’hui, de ce qu’il arrive à faire.
D –
Dilemme. Supporter un joueur, c’est être à fond derrière lui, tout le temps. Alors cela signifie se
coucher à 3 ou 4h pour regarder un match d’US Open ou un Masters à Cincinnati.
Tout en se disant que le match peut durer 5h et que, demain, il faut se lever à
7 ou 8h. Un autre dilemme ? Celui qui se présentera en novembre prochain.
La Suisse de Federer contre la France en Coupe Davis. 100% Français, je ne peux
pas souhaiter la défaite de mon pays dans une compétition internationale. Mais
d’un côté, « Rodgeur » n’a jamais gagné ce trophée (le seul qui lui
manque avec les JO). Le voir soulever cette Coupe Davis serait magnifique. Et
mérité au vu de sa carrière. Un tiraillement de choisir ! D’où la
difficulté de supporter un joueur de tennis.
E –
Etapes difficiles. Ayant pratiqué le tennis pendant longtemps et très jeune,
j’ai pu suivre « Le Maître » dans ses plus beaux jours. Pourtant,
depuis plus de deux ans, Roger n’a plus gagné le moindre Grand Chelem. En 2013,
bon nombre de détracteurs ont prédit la fin du règne. Retombé à une septième
place au classement ATP, tout le monde voyait la mort de Federer. Le roi détrôné
par les jeunes princes (Nadal, Djokovic et compagnie). Pourtant, la saison
2013-2014 a révélé une autre facette du Suisse. Quelle bonne idée d’avoir
recruté une ancienne gloire du tennis comme Stefan Edberg ! Quel plaisir
de les voir jouer tous les deux en exhibition avant l’Open d’Australie.
R –
Rêver de le voir jouer en vrai. Parce que malgré ces
années à le suivre, je n’ai pas eu la moindre occasion d’assister à un de ses
matchs. Il a boudé Monte-Carlo les deux premières années où j’étais à Nice, la
troisième je n’ai pas pu y aller parce que les matchs étaient en semaine. Oui,
il a atteint la finale. Mais à ce moment là j’étais bien à Monaco, mais au
Stade Louis II. Alors qu’il n’arrête pas sa carrière tout de suite pour que je
puisse le voir jouer en vrai !
E -
Et l’histoire n’est pas encore terminée.
R - Racontez vous aussi votre histoire, mais dites-vous bien que Roger Federer sera à jamais une éternelle légende.
Texte: Pierre Caron @PierreCaron31
CP: Sportsintimate
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