Je n’ai pas la barbe broussailleuse pour vous raconter
les beaux exploits de l’OM. Croyez-moi, j’aurais aimé commencer mon récit par la
période faste des années 1990 des Phocéens. Cependant mes souvenirs sont encore
flous. Jouir de ces moments aurait été merveilleux. Mais hélas ma vie de
supporteur n’est pas vraiment un conte de fée ! C’est à la fois un mélange
de peines et de bonheur.
Quand j’essaie de me rappeler de certains détails, j’avoue que je suis parfois
accablé par les souvenirs. J’ai failli
succomber au désespoir. L’attente a été longue. J’ai la plupart du temps égrené
un chapelet de plaintes épouvantes. Attendre
dix sept ans sans trophée, c’est insoutenable. Surtout quand on s’appelle
Marseille. Un tel club, vu les moyens injectés et cet incroyable public, doit
jouer les premiers rôles. Si on respecte la logique bien évidemment.
Plusieurs fois, j’ai eu également envie de pousser un
soupir de résignation. Etre supporteur
de l’OM est parfois un supplice : toujours pris dans les fantasmes de l’insomnie
lors des soirs de défaite (comme cette finale perdue face à Parme), appétit
coupé, recrutement en bois, etc. Quand Marseille perd, mon visage affiche une
expression de profonde tristesse. Cette sorte d’air de naufragés perdus. En
tout cas, tout était souvent fait pour me décourager. Mais ma passion pour l’OM
est trop forte. Comme les Lyonnais dans leur folle moisson, j’aurais souhaité
avoir le cœur gonflé de joie.
Voir Marseille perdre déclenchait souvent le rire
sonore de mes amis devenus mes ennemis le temps d’un match. De très bons joueurs se sont succédé dans la
Canebière, n’empêche le succès tardait toujours à se dessiner. Ribéry, Drogba,
Nasri, malgré leur talent, aucun n’a réussi à ramener un trophée et mettre fin
à cette infernale disette. De nombreux
présidents aussi. Mais comme le dit l’adage : « Tout vient à point à
qui sait attendre ». Dassier et Deschamps ont su profiter du travail
colossal abattu par Diouf et Gerets. Heureusement aussi que Valbuena et Ben
Arfa ne sont pas partis. Mis à la cave lors de la première partie de saison, ils
ont énormément contribué à ce titre de champion de France. Sans oublier la
Coupe de la Ligue. Autour de moi, c’était silence radio. Je n’essuyais plus de
moqueries.
Peu importe ce qu’il va se passer, je porterai toujours
l’OM dans mon cœur.
Allez l’OM
Texte: Fada OM
CP: C. Menier
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