mercredi 8 octobre 2014

Poème dédié à Jules Bianchi

Jules

Toi le petit prodige de cette immense Scuderia Ferrari
J’ai eu le plaisir de te croiser cette saison, un peu plus tôt, 
Sous la pluie, un samedi, dans le paddock de Monaco 
Ton sourire éblouissait un triste et tenace ciel gris, 

Tu étais chez toi, comme un vrai petit Niçois, 
Au-delà du résultat, tu as brillé,
brillé par ce regard passionné qui ne te quitte jamais,
Même au volant d’une très modeste Marussia 


Du karting à la F1, de Brignoles à Monza,
tu as rendu fier ta famille et celle du sport auto
Comment arrêter ce cheval au galop ?
Tu as tout l’avenir devant toi

Tu ne peux pas nous quitter,
Je sais que tu lèveras encore les bras,
Histoire de saluer le drapeau à damier

Encore tant de points à engranger, 
Tant de foules à faire lever,
Reviens-nous Jules, s’il te plait.

Texte et photo: Julien Balidas
@JulienBalidas

Lettre ouverte à Edinson Cavani

Cher Edinson Cavani,

Depuis quelques semaines vous êtes sous le feu des critiques. Je sais que vous cherchez une sortie à votre interminable tunnel. Votre rêve de briser cette malédiction se réduit en fumée. Je ne voudrais pas me joindre à cette meute de donneuse de leçons. Croyez-moi, même en tant que Marseillais, j’ai envie de vous voir retrouver votre niveau, de voir votre visage s’éclairer d’un sourire. Oui, je sais que vous souffrez de ne pas marquer. Votre obsession de ce but libérateur vous fait davantage douter. Cela accroit inéluctablement votre crise de confiance. Les symptômes : des passes et dribbles faciles ratés, des loupés… Des trucs inimaginables. Une ombre de tristesse se dessine sur votre visage, la frustration vous hante. Ne forcez pas le destin, jouez libéré. D’autant que vous avez la confiance de Laurent Blanc.


Je n’aimerais pas m’immiscer dans vos problèmes extra-sportifs, mais je pense que vous devez faire le deuil par rapport à ce divorce, quoique pénible. Dites-vous que ce sont les vicissitudes de l’existence. Passez à autre chose, car la patience des supporteurs à des limites surtout vu le prix de votre transfert. Pour retrouver le chemin des filets, vous devez être fort mentalement. Tout se passe aussi dans la tête. Tant que vous cogiterez beaucoup, vous aurez du mal à redevenir El Matador, la terreur des défenseurs. A l’entraînement comme sur le terrain, vous devrez retrouver le plaisir, car le foot est avant tout un jeu. Vous ne pouvez plus vous permettre de traîner votre spleen sur les terrains, la suite de votre carrière en dépend. Avec cette mauvaise passe, ne vivez pas replier sur vous-même. Entourez-vous des gens qui vous sont proches et surtout de vos coéquipiers. Un dernier conseil : travaillez beaucoup devant les buts durant cette trêve. Cela peut vous être bénéfique.
En espérant vous voir sous peu faire trembler les filets. Mais pas contre l’OM hein ! Bon courage pour la suite Edi. 
Un amoureux du football
CP: AFP 

lundi 29 septembre 2014

Lyon, ville lumière

Quand je parle de ce club que je supporte depuis tout petit, on me répète souvent les mêmes mots, les mêmes phrases : « Tu supportes l'OL car tu as connu la période des sept titres d'affilée..." Il y a surement un peu de vérité là dedans, mais cela pourrait être appliqué à beaucoup de clubs alors : l'ennemi juré Saint-Etienne avec ses titres dans les années 60-70 ou encore Marseille avec sa victoire en LDC. Dans ma jeunesse (oui j'ai 20 ans, mais je parle comme un vieux) je regardais beaucoup de matches, mais le seul qui me faisait vibrer était L'OL. C'est beaucoup plus qu'un club, c'est une institution, un ensemble de moments, d'événements, de personnes qui font que ce club est le seul à pouvoir faire ressentir de telles émotions à ses supporteurs. 



Pour commencer, le président Jean-Michel Aulas. Enormément critiqué, pas toujours compris, mais un homme qui a toujours eu ce qu'il voulait. Difficile d'imaginer qu'il est devenu président de l'OL un peu par hasard grâce à un certain Bernard Tapie. Il s’est montré intelligent au moment de concocter son état major en choisissant comme numéro 2 Bernard Lacombe, légende Lyonnaise et homme au grand cœur, avec qui il fait remonter le club en D1.
C'est en 2002 que Lyon bascule dans un nouveau monde avec pas moins de sept titres nationaux d'affilée et des joueurs qui marqueront l'histoire du club comme Anderson, Juninho, Cris, Carriere... Ensuite il est vrai que le club a eu plus de difficulté mais la encore "Jean Mimi" comme disent les intimes avait tout prévu: 
En mettant en place un centre de formation dernier cri qui est aujourd'hui le 2ème plus gros créateur de talents après la Masia du FC Barcelone.
- Puis le projet du Grand Stade est devenu réalité et là encore on peut dire que « Le Président » a eu du flair. Un parc complet appelé OL LAND qui va générer entre 20 et 60 Millions d'euros par saison. De quoi faire de Lyon à nouveau un grand d'Europe ? Nul doute que c'est l'objectif qui trotte dans la tête de JMA. Aujourd'hui, Lyon est en pleine période de transition, le club utilise principalement ces jeunes, prometteurs, avec intelligence.

 Pour conclure, car je pourrais en écrire des pages, Lyon est un club unique en France, avec une ferveur et des supporteurs qui n'ont jamais lâché leur équipe. Ce n'est pas seulement un club, c'est une famille.

Gabin David
@GabinDavid

dimanche 28 septembre 2014

"OH AIME!"

O.M ou pourquoi ces deux lettres ont, jadis, résonné en moi comme un appel « OH AIME ! ». Du haut des mes 35 ans et autant que je m’en souvienne, je n’ai jamais cessé d’entretenir cet amour, de rompre ce lien avec un club qui, qu’on le veuille ou non, ne peut laisser indifférent. A l’heure où je rédige ce témoignage, il évoque en moi la ferveur, la découverte, une odyssée, des larmes (de joie ou de tristesse) et de l’espoir.
La ferveur tout d’abord. Celle que véhicule ses supporters d’abord. Qui n’a jamais été en émoi ou en admiration devant les tifos ou les chants de ses « hinchadas » (terme latino désignant ces derniers) ? Que ce soit au Stade Velodrome ou dans les stades de France et de Navarre, ils ont toujours fait la preuve que la passion se conjugue aux sons de leurs plus fidèles socios. Un public, profondément anti-raciste et multiculturel, qui contrastait, à l’époque des années Tapie, avec d’autres ambiances moins chaleureuses dirons-nous.


La découverte ensuite. Etant provincial, c’est dans des stades « ennemis » que je vis évoluer l’équipe de mon cœur. Enfin ennemi, le pensais-je, mais j’ai vite découvert que mon attirance pour les blancs et les bleus était partagée par bon nombre et que l’engouement autour de ce club en avait emporté plus d’un. Nous étions plusieurs à vouloir rejoindre le parcage du club visiteur en aspirant vibrer comme un seul homme. Une fois à l’intérieur, imaginez mon émotion. Je vis des groupes et différentes sections attendre l’heure du match avec des préparatifs (banderoles, drapeaux, fumigènes qui étaient alors tolérés,..) et cela participait aussi à faire monter l’excitation. A l’entrée des joueurs pour l’échauffement, certains noms étaient scandés, d’autres ignorés mais c’était bel et bien l’OM qui était le centre de l’attention. Une institution. On sentait que toutes ces âmes n’avaient d’autres aspirations que de l’honorer en la portant haut et fièrement. A l’image de feu Depé (de son vrai nom Patrice de Peretti), figure emblématique du supporter marseillais. Ce même Depé qui me dévisageât l’air menaçant en me sommant d’arrêter de le regarder (en réalité de l’admirer) et de, plutôt, chanter avec eux en levant les bras en l’air. Bon ça c’est la version soft parce que son langage était, en réalité, bien plus fleuri. Tout un symbole de l’exigence que doit avoir le fidèle olympien. L’intensité de ces moments était encore plus palpable que les buts que nous célébrions tous avec folie. Que dire de cette folie quand j’ai découvert, avec mon père et mon petit frère qui nous emmena, un été, découvrir le Vélodrome. C’était face au PSG et je me souviens d’un but à la 90ème minute d’Alen Boksic servit parfaitement par Paulo Futre et qui d’une tête piquée mystifia Bernard Lama qui resta de longues secondes après le match planté dans sa surface comme médusé. Nous, nous contemplions le feu d’artifice (ce n’est pas image) et savourions la victoire qui collait à la peau de l’OM à ces heures de gloire dont le suprême sacre fut bien évidemment le succès face au grand Milan de Silvio Berlusconi. Succès que je ne vous narrerais pas tant il faudrait que rédige un tome pour bien l’illustrer et tant cela avait ressemblé à une véritable odyssée (de la confrontation à Ibrox Park antre des Glasgow Rangers à l’apothéose de l’ « Olympia » stadion de Munich). Tout le signe d’un destin doré que nous croyions voir perdurer au sommet de l’Olympe. C’était sans compter sur Jacques Glassmann, illustre quidam, qui a cru bon de catapulter le plus grand club français dans les abîmes avec l’affaire VA-OM. Bernard Tapie et le jardin maudit ou comment passer de l’extase aux larmes. Je ne m’attarderais pas plus sur cet « épisode » douloureux.
Les années Louis-Dreyfus pour finir. Incarnées par feu RLD, perpétuées par son épouse MLD et lorgnées par son fils KLD. Grandeur et décadence nous rétorquerons certaines mauvaises langues. Pas tout à fait grâce à une ancienne gloire aujourd’hui sélectionneur de l’équipe de France : Didier Deschamps, qui, après 17 ans de disette offra un nouveau titre de champion avec des joueurs tels que Gaby Heinze et Lucho.

Ces deux joueurs vénérant un homme qui incarne, à lui seul, les espoirs les plus fous de tout le peuple marseillais : Marcelo Bielsa. Un entraîneur réputé pour faire progresser des joueurs et qui prône un football total susceptible de tenir la dragée haute au football business…suivez mon regard.

Voilà en espérant que ces quelques lignes vous auront permis de cerner un peu mieux le phénomène. A jamais les premiers et pour l’éternité… Allez l’OM.

Texte: Mystic Fiever
@MysticFiever
CP: Midi Libre

Lettre ouverte à Leonardo Jardim


Halala Jardim...
Vous avez tout pour nous faire plaisir: des joueurs d'expériences qui tiennent encore très bien la route tels que Berbatov , Toulalan et Carvalho, mais aussi des jeunes qui ont un énorme potentiel comme Ocampos ( suivi par Man City et Chelsea ) , Kurzawa , Bakayoko , Carrasco , Martial et Bernardo et Kondogbia, entre autres. Et aussi jouer, cette année, la Ligue des champions. Mais les résultats ne suivent toujours pas. Enfin pas en Ligue 1.


Malgré quatre défaites en huit matchs, vous vous obstinez avec votre 4-3-3. Pourquoi ? Croyez-vous que cela peut toujours marcher? Surtout quand vous mettez Joao Moutinho en 6 alors que c'est un vrai 8 voire 10, un Germain en 10 alors que c'est un buteur. Quand vous faites sortir Martial alors qu'il était rentré pendant le match, croyez-vous qu'il va aimer travailler à vos cotés ? Lui, le futur grand attaquant français. Quand pour vous la C1 prime par rapport à la Ligue 1... Bien sûr on est en Ligue des champions, mais pensez-vous à l'année prochaine ? Quand vous laissez Berbatov seul en pointe loin de tout renfort... Oui il est encore bon mais il ne peut plus autant courir qu'avant. Le manque d'envie de toute l'équipe est étrangement en contraste avec les talents qui la composent.



A mon avis, un milieu à 3 trop loin de la défense ne peut être utile et trop loin de l'attaque ne peut également être prolifique. Joao est trop loin du cœur du jeu pour être le créateur de l'équipe, et Toulalan ne se trouve pas assez au centre pour être un pilier.  L'attaque à 3 est trop écartée pour faire briller les deux jeunes talents sur les cotés. Se pose aussi un problème en défense centrale avec Raggi et Carvalho.

Pourtant il y a des points positifs. Kurzawa et Fabinho sont excellents sur les cotés de la défense monégasque.  Kondogbia commence à montrer de quoi il est capable. Berbatov est toujours aussi doué techniquement balle au pied. Tout comme Ocampos, agile et adroit. De même que Carrasco. Toulalan reste infatigable et omniprésent. Dirar, polyvalent, est plein d'envie et de fougue. De plus , on a découvert des nouvelles têtes comme Bernardo , rapide, utile et insouciant, et un Bakayoko plein de promesses et de solidité ainsi qu'un Wallace qui a fait de belles choses contre Nice - peut être qu'il faudrait lui donner un peu plus de chance. Avec tout cela, je crois que vous pouvez faire mieux.
Pourquoi ne pas tester un 4-2-3-1 avec un Kondogbia-Toulalan puis un Ocampos-Joao-Carrasco au milieu et Berbatov ou Martial ou Traoré en pointe? N'écoutez pas ceux qui disent que Monaco a une équipe quelconque quand vous avez des joueurs comme ça sur le terrain et sur le banc.

Continuez avec votre système si vous le souhaitez mais à condition que la mentalité change, c’est-à-dire cette manière de jouer trop défensive et pas assez portée vers l’avant. Peut-être que parviendrez-vous plus tard à nous mettre tous d’accord (ce qui est peu probable), mais en attendant je vous prie de changer de système.


Texte et photo : @dononinho

FC Gueugnon, grandeur et décadence

22 avril 2000. Stade de France. St Denis (93). 21h52. Stéphane Roda déborde sur son côté gauche. Il passe en retrait pour Nicolas Esceth-N’Zi. Le milieu de terrain décoche une frappe du pied droit qui vient se fracasser sur le poteau de Dominique Casagrande. A l’affût au point de penalty, Marcelo Trapasso est là pour reprendre le ballon d’une demi-volée. Les filets tremblent. Emporté par joie, le goleador argentin soulève son maillot estampillé « Lion » et dévoile un portrait de sa fille. Gueugnon 1 – PSG 0.

22h28. Il reste une poignée de seconde à jouer. Sylvain Flauto en profite pour prendre à revers une défense parisienne fatiguée par ses efforts pour revenir au score. Sa longue chevauchée côté gauche, qui tel Emmanuel Petit face à ClaudioTaffarel, deux ans plus tôt, se termine par une frappe croisée imparable. Gueugnon 2 –PSG 0.



Le virage nord s’enflamme ! A 340 kilomètres de là, la « ville » s’embrasse ! Gueugnon vient de remporter la Coupe de la Ligue, aux dépends du PSG. Son premier titre depuis 1979.
En tribune présidentielle l’effervescence monte. Les joueurs et le staff se congratulent, versent quelques larmes et s’apprêtent à gravir les marches pour recevoir le trophée des mains de Lionel Jospin. Oui, Lionel Jospin.

22h55, Amara Traoré, capitaine des Forgerons et légende du club est le dernier à se présenter sur le promontoire. (Un mec qui nous a fait quelques misères, deux ans plus tard en Corée du sud avec ses Lions de la Teranga…si si vous devez vous en souvenir) Après avoir salué respectueusement les huiles, il brandit le trophée à la foule sur l’air de « We are the champions »…naturellement.
Les « Forgerons », les « paysans », les « bouseux » sont allés au bout de leur rêve…ils représenteront la France lors de la Coupe de l’UEFA 2000-01.

 Ce moment magique, que seul le sport peut vous offrir, je ne l’ai pas rêvé. Non. Je l’ai vécu. Moi gamin, du haut de mes 11 ans et de mon mètre –pas grand chose-, installé en tribune et grimé en Jaune et Bleu, de la tête aux pieds. S’en suivront une nuit courte et des chants entonnés en chœur dans les bus nous ramenant dans la cité des forges.



Alors, amis lecteurs, je vous vois venir. Vous vous dites sans doute « ah oui, c’est vrai je m’en souviens ! Mais au fait…ils deviennent quoi ces Gueugnonnois…non Gueugnonniens…non, Gueugnoquelquechose…bref c’te équipe ? ». Et bien Gueugnon, en 2014, c’est un club qui végète enCFA 2, joue contre des équipes comme Andrézieux-Bouthéon, Pontarlier ou encore Bourgoin-Jallieu, devant quelques centaines de spectateurs.
Ok je reconnais, on ne peut pas dire que ce soit bien glorieux mais peut importe. Je que j’ai…ou plutôt ce que NOUS avons vécu, ce 22 avril 2000, RIEN ni PERSONNE ne nous l’enverra ! D’ailleurs j’ai quelques équipes en tête qui aimeraient bien gagner une finale au Stade de France, m’enfin je tairais leurs noms…

En 2014, j’en ai vécu des joies et des peines avec ce club. Quelques exploits en Coupe, l’éclosion de quelques joueurs pas dégueulasses (Hoarau, Alessandrini, Ali Cissokho, Imorou ou encore Eric Mouloungui…non je déconne),une victoire 3-0 à Montpellier avec un triplé de l’Américain Jérémiah White, mais aussi une descente après 38 saisons consécutives passées en Ligue 2 (record, ma gueule !), des défaites à domicile contre Fréjus Saint-Raphael ou Pacy/Eure mais aussi un sauvetage en National à la faveur d’une victoire 3-0 dans le derby contre Louhans-Cuiseaux. Bref, rien de fou.

La belle histoire s’est terminée en 2012. Bon je ne vous fais pas un dessin…des dirigeants qui ne tiennent pas la route, manque de sponsors, repreneurs plus ou moins sérieux (Hey ! Salut Tony ! Bien la famille ? Allez sans rancune…), dépôt de bilan, rétrogradation administrative et plouf…une chute dans les bas fonds du football hexagonal.

Aujourd’hui, le FC Gueugnon vit, revit, survit (rayez les mentions inutiles), grâce à une poignée de passionnés. Des hommes et des femmes qui croient encore au football dans ce coin de France, mais surtout quelques supporters qui continuent de suivre le club et de chanter haut et fort « Gueugnon, c’est le Brésil » ou autres « En Bourgogne, Gueugnon… », histoire de revivre par procuration les glorieux moments d’antan.

Alors je sais qu’avoir gagné une Coupe de la Ligue c’était déjà beaucoup demander, mais comme je suis quelqu’un d’optimiste (et peut être un peu utopiste, je le conçois…), il m’arrive de me prendre à rêver qu’un jour, le FC Gueugnon connaîtra de nouveau de belles épopées et quelques coups d’éclats !          

ALLEZ GUEUGNON !

Texte et photos: Dimitri Gressard
@DimitriGressard



mardi 23 septembre 2014

Federer, la classe à l'état pur


Plutôt que de parler de ferveur, d’ambiance et d’esprit collectif, j’ai choisi de parler d’un seul sportif. Un sport individuel (bien que collectif parfois), le tennis. Supporter un athlète seul est peut-être encore plus compliqué que de suivre une équipe. 

FFederer. Comment résumer en quelques lignes un tel joueur ? 17 victoires en Grand Chelem, 80 victoires au total en carrière. Amateur ou non de tennis, tout le monde a déjà apprécié au moins quelques minutes d’un des matchs du Suisse. Pour moi c’est plus qu’apprécier. C’est admirer, encourager, crier, rester bouche bée.

E – Extase de voir jouer un tel tennisman. Une technique hors-norme, un talent inégalable, une classe irréfutable. Devant chacun de ses matchs je suis comme un enfant qui découvre le tennis. Federer est capable d’inventer un geste à chaque point. Il a cette capacité à captiver le spectateur tant il est imprévisible, malgré une décennie au plus haut niveau. Je suis encore surpris, aujourd’hui, de ce qu’il arrive à faire.



D – Dilemme. Supporter un joueur, c’est être à fond derrière lui, tout le temps. Alors cela signifie se coucher à 3 ou 4h pour regarder un match d’US Open ou un Masters à Cincinnati. Tout en se disant que le match peut durer 5h et que, demain, il faut se lever à 7 ou 8h. Un autre dilemme ? Celui qui se présentera en novembre prochain. La Suisse de Federer contre la France en Coupe Davis. 100% Français, je ne peux pas souhaiter la défaite de mon pays dans une compétition internationale. Mais d’un côté, « Rodgeur » n’a jamais gagné ce trophée (le seul qui lui manque avec les JO). Le voir soulever cette Coupe Davis serait magnifique. Et mérité au vu de sa carrière. Un tiraillement de choisir ! D’où la difficulté de supporter un joueur de tennis.

EEtapes difficiles. Ayant pratiqué le tennis pendant longtemps et très jeune, j’ai pu suivre « Le Maître » dans ses plus beaux jours. Pourtant, depuis plus de deux ans, Roger n’a plus gagné le moindre Grand Chelem. En 2013, bon nombre de détracteurs ont prédit la fin du règne. Retombé à une septième place au classement ATP, tout le monde voyait la mort de Federer. Le roi détrôné par les jeunes princes (Nadal, Djokovic et compagnie). Pourtant, la saison 2013-2014 a révélé une autre facette du Suisse. Quelle bonne idée d’avoir recruté une ancienne gloire du tennis comme Stefan Edberg ! Quel plaisir de les voir jouer tous les deux en exhibition avant l’Open d’Australie.

RRêver de le voir jouer en vrai. Parce que malgré ces années à le suivre, je n’ai pas eu la moindre occasion d’assister à un de ses matchs. Il a boudé Monte-Carlo les deux premières années où j’étais à Nice, la troisième je n’ai pas pu y aller parce que les matchs étaient en semaine. Oui, il a atteint la finale. Mais à ce moment là j’étais bien à Monaco, mais au Stade Louis II. Alors qu’il n’arrête pas sa carrière tout de suite pour que je puisse le voir jouer en vrai !

E -  Et l’histoire n’est pas encore terminée.

R - Racontez vous aussi votre histoire, mais dites-vous bien que Roger Federer sera à jamais une éternelle légende.  

Texte: Pierre Caron @PierreCaron31
CP: Sportsintimate 

OM, entre bonheur et tristesse

Je n’ai pas la barbe broussailleuse pour vous raconter les beaux exploits de l’OM. Croyez-moi, j’aurais aimé commencer mon récit par la période faste des années 1990 des Phocéens. Cependant mes souvenirs sont encore flous. Jouir de ces moments aurait été merveilleux. Mais hélas ma vie de supporteur n’est pas vraiment un conte de fée ! C’est à la fois un mélange de peines et de bonheur.
Quand j’essaie de me rappeler de certains détails, j’avoue que je suis parfois accablé par les souvenirs.  J’ai failli succomber au désespoir. L’attente a été longue. J’ai la plupart du temps égrené un chapelet de plaintes épouvantes. Attendre dix sept ans sans trophée, c’est insoutenable. Surtout quand on s’appelle Marseille. Un tel club, vu les moyens injectés et cet incroyable public, doit jouer les premiers rôles. Si on respecte la logique bien évidemment. 


Plusieurs fois, j’ai eu également envie de pousser un soupir de résignation.  Etre supporteur de l’OM est parfois un supplice : toujours pris dans les fantasmes de l’insomnie lors des soirs de défaite (comme cette finale perdue face à Parme), appétit coupé, recrutement en bois, etc. Quand Marseille perd, mon visage affiche une expression de profonde tristesse. Cette sorte d’air de naufragés perdus. En tout cas, tout était souvent fait pour me décourager. Mais ma passion pour l’OM est trop forte. Comme les Lyonnais dans leur folle moisson, j’aurais souhaité avoir le cœur gonflé de joie.
Voir Marseille perdre déclenchait souvent le rire sonore de mes amis devenus mes ennemis le temps d’un match.  De très bons joueurs se sont succédé dans la Canebière, n’empêche le succès tardait toujours à se dessiner. Ribéry, Drogba, Nasri, malgré leur talent, aucun n’a réussi à ramener un trophée et mettre fin à cette infernale disette.  De nombreux présidents aussi. Mais comme le dit l’adage : « Tout vient à point à qui sait attendre ». Dassier et Deschamps ont su profiter du travail colossal abattu par Diouf et Gerets. Heureusement aussi que Valbuena et Ben Arfa ne sont pas partis. Mis à la cave lors de la première partie de saison, ils ont énormément contribué à ce titre de champion de France. Sans oublier la Coupe de la Ligue. Autour de moi, c’était silence radio. Je n’essuyais plus de moqueries.
Peu importe ce qu’il va se passer, je porterai toujours l’OM dans mon cœur.
Allez l’OM

Texte: Fada OM
CP: C. Menier



lundi 22 septembre 2014

PSG, rends-moi mon bonheur

Longtemps dominateur, tu m’avais habitué au goût de la victoire.
Mais te regarder jouer depuis un certain temps est devenu un calvaire.
Et le pire, c’est de voir Marseille leader de la L1. J’ai du mal à y croire.

Au vu de la façon dont tu joues, je ne peux plus me taire.




Paris veut continuer à être au sommet sans jouer ensemble !
Face au manque de solidarité collective, aucun adversaire ne tremble
Lorsqu’il te rencontre. L’Ajax t’a secoué,
Et la belle équipe lyonnaise, au Parc, a failli te faire plier.

Il est temps de remettre les pendules à l’heure.
Pour s’imposer, il faudra désormais des gladiateurs.
Nous n’avons pas besoin de onze stars, il ne faut pas se leurrer.

Qui est le capitaine du navire ?
Blanc ou quelques joueurs ? C’est une question à se poser. 
Quoi qu’il en soit, le Barça arrive. Ce ne sera pas une partie de plaisir.

Dream Bigger
CP: AFP 

jeudi 18 septembre 2014

Un trésor nommé Girondins de Bordeaux

Je suis supporter des Girondins de Bordeaux depuis 1980. Cet amour est dû à un seul joueur : Marius Trésor. J’ai commencé à suivre Marius Trésor à la Coupe du Monde 1978. Quand mon héros a rejoint Bordeaux en 1980, mon amour pour les Girondins est né.

Mais il y avait un problème: étant maltais, comment puis-je suivre cette équipe? Sans télévision et journaux français à Malte, il m'était très difficile de suivre les nouvelles et les résultats du club. Ne connaissant aucun mot en français, j'ai commencé à chercher des chaînes de radio françaises pour suivre les matchs. Heureusement, j'ai trouvé France Inter Grandes ondes et les premiers mots que j'ai appris étaient : “But pour les Girondins de Bordeaux”.
A cette époque, le président Claude Bez commence à construire une équipe pour défier les meilleures équipes d'Europe avec Aimé Jacquet comme entraîneur.
Quatre ans plus tard, les Girondins remportent leur deuxième titre de Champion de France. Avec des joueurs comme Marius Trésor, Jean Tigana, Alain Giresse, Patrick Battiston, Bernard Lacombe et l’Allemand Dieter Müller,. L'équipe était ambitieuse,  et gagner une Coupe d'Europe n'était pas seulement un rêve mais une possibilité.
A cet instant, mon rêve était de visiter Bordeaux et d’assister à un match au Parc Lescure (nouveau Chaban Delmas). Mon rêve devient réalité en août 1986 lors du match contre Toulon. J'ai pleuré quand je suis entré dans ce stade mythique pour la première fois. J'étais encore plus heureux à la fin du match car Bordeaux avait gagné le match 2-1.
Après cette première visite, j'ai visité Bordeaux sept autres fois et j’ai regardé 8 autres matches au Parc Lescure / Stade Chaban-Delmas, notamment la finale de la Coupe de l'UEFA en 1996 contre le Bayern Munich. La plus grande victoire de Bordeaux (6-0) en Coupe d’Europe contre Puchov en 2002 et le dernier match à domicile de la saison 1998-99 contre Lyon, avec un but superbe de Lassina Diabaté. Lors de la saison 1998-1999, Bordeaux  remporte son cinquième titre de champion de France lors de la dernière rencontre, avec un but à la dernière minute de Pascal Feindouno.
J'ai aussi assisté à trois finales de la Coupe de la Ligue: en 1997 contre Strasbourg au Parc des Princes, en 1998 contre le PSG pour la première finale au Stade de France et enfin, après deux finales perdues, en 2003 face à Lorient avec une victoire 3-0 avec un but magnifique de Pauleta.
Dans mes voyages, j'ai aussi assisté à des matchs des Girondins à Lyon et à Arnhem en 1998, à Prague en 1999 et à Glasgow en 2000 pour la victoire historique contre le Celtic, imbattable à la maison cette année-la, avec deux buts de Lilian Laslandes. C'est un miracle que je sois encore en vie après avoir sauté de joie deux fois au milieu des supporteurs du Celtic.


L'an dernier, j'ai assisté à deux matchs: la finale de la Coupe de France en mai, remportée 3-2 face à Evian, et contre Monaco en août pour le premier match de la saison 2013-14. Ce dernier fut un match spécial pour moi, car il est très probablement le dernier match que je vais assister au Stade Chaban-Delmas et aussi parce qu'il a été le premier (et dernier) match dans ce stade pour ma petite fille. Elle peut maintenant dire qu'elle a visité ce stade mythique au moins une fois.

Avec l'arrivée d'Internet au milieu des années 90, je peux maintenant suivre les nouvelles du club tous les jours. Je visite le site officiel du club et aussi les sites des supporteurs plusieurs fois par jour. Les webmasters savent maintenant qui est la personne qui suit leurs sites quand ils voient une adresse IP maltais.
Depuis 1980, les Girondins sont devenus une partie importante de ma vie. Outre la visite tous les jours des sites mentionnés ci-dessus, je regarde tous les matchs et j'achète régulièrement leurs maillots et des souvenirs grâce à leur boutique en ligne. Le nom de notre maison est aussi "Girondins".

Maintenant mes deux plus grands rêves sont:
1) Assister au match inaugural au Grand Stade, mais je sais que c'est presque impossible car il y aura une forte demande pour ce match.
2) Que les Girondins redeviennent une grande équipe de football européen comme ils étaient dans les années 1980.
Merci les Girondins pour ces 34 dernières années que nous avons vécues ensemble et pour les années à venir avec encore du plaisir et beaucoup de trophées.

Texte et photos: Adrian Vassallo
@avassallogdb 

mercredi 17 septembre 2014

Bordeaux, ma ville, mon club!


Je t'ai croisé un soir d'été,
Un peu timide, impressionné,
Il y avait tant d'admirateurs, 
Dont tu faisais battre le cœur.

On avait des passions communes, 
Le foot et le port de la Lune,
Mais je ne pensais pas succomber,
Au plaisir de te regarder.











En passionné je t'ai suivi, 
Attendu chacune de tes sorties, 
J'avoue que pour certaines, j'ai ri, 
Mais dans le fond, j'étais conquis! 

Maintenant, je pense, tu l'as compris, 
Même si je ne te l'ai jamais dit, 
Mon cœur pour toi bat sans répit, 
Et pour nous deux, c'est pour la vie...


Texte et photo: Stanphs33
@Stanphs33 

mardi 16 septembre 2014

Lyon, une raison de vivre

Plus qu’un club, l’Olympique Lyonnais est une équipe pour laquelle je me passionne. Mon amour pour cette team dépasse l’entendement. Aujourd’hui je comprends mieux les propos de Blaise Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». Lyon, la grande équipe qui a malmené et dominé la Ligue 1 pendant sept belles années, continue de me faire rêver. Malgré la situation actuelle du club (départs des stars pour laisser la place aux jeunes déjà très prometteurs).

            

                      Des joueurs en or

Le grand amour commence en 2002 quand l’OL remporte le championnat à Lens avec un but de Sydney Govou. Cette équipe m’a fait chavirer. Elle a fait naître une flamme. Elle reste depuis cette époque allumée et ne s’éteindra jamais ! Coupet, Edmilson, Muller,  Anderson… ces grands noms ont marqué l’histoire de mon équipe de cœur. Des conquérants, des braves. Ils ont mouillé le maillot et m’ont procuré des émotions fortes.
L’hégémonie lyonnaise est unique. En Europe, aucune équipe n’a aligné sept titres consécutifs. En ligue 1, en roi, Lyon a dominé sans partage. Ah, je suis fier ! Comme les Marseillais, je peux scander fièrement : à jamais les premiers. L’épopée lyonnaise, qui ne la connaît pas ? Les générations futures en entendront parler à défaut de l’avoir vécue.
Mon amour pour Lyon est inexplicable. La grande équipe qui a dominé la ligue 1. L’équipe qui a rendu fier et heureux tous ces supporteurs. Les générations, les visages je les vois comme si c’était hier. Juninho, ce nom évoque forcément quelque chose aux férus de foot. Des quatre coins de l’Europe, il a fait trembler les filets, installer la psychose chez ses adversaires. Une équation à lui tout seul. Benzema, ce talent précoce. Briller au nez et à la barbe de ces Verts, quel plaisir ! Soulever ces trophées, et voir ces Stéphanois dans la morosité, un scénario parfait. Gagner le derby, aucun plaisir ne peut l’égaler. Aucune satisfaction n’est comparable à une victoire contre Sainté. Lyon est plus qu’une raison de vivre.

           Un avenir radieux malgré les soucis

Le temps passe, les situations changent. Lyon passe la main. Une grande amertume m’habite. Cette situation me fait un petit pincement au cœur.  Ne pas jouer les premiers rôles m’insupporte. La disette s’installe. La page se tourne. Après sept années de règne, Lyon ne fait plus peur. L’Europe se fera sans nous. La Ligue 1 a un nouveau maître. Un fauteuil qu’occupent aisément ces Parisiens. Ou plutôt ces Qataris. L’argent, c’est le nerf de la guerre. Paris  Saint Germain en est la parfaite illustration.
Ces moments, difficiles, ne sont que passagers. L’horizon s’éclaircira pour les Gones. La roue tournera.  Oui, soyez en sûrs, les Lyonnais reviendront plus fort. Tous les superlatifs nous seront (à nouveau) attribués. Aux sceptiques, je peux vous assurer que Lyon n’est pas mort. Lyon n’est qu’une bête blessée. Au septième ciel, nous étions. De là nous prendrons un nouveau départ. Le grand stade et les pépites de notre centre de formation (Lacazette, Grenier, Fékir, N’Jie, Lopes), qui porteront haut notre étendard, sont autant de motifs d’espoir. Je maintiens toujours ma confiance en Jean-Michel Aulas, le visionnaire.
Malgré la disette, je reste toujours fidèle au club. Je serai éternellement supporteur lyonnais. Celui qui souffre et partage tous les moments : de joie comme de peine. De toute façon il faut savoir perdre pour savourer une victoire. En tout cas, à Lyon, une chose est sûre: le douzième homme est là et sera toujours là. Sous la pluie nous chanterons. Contre vents et marées nous pousserons. A jamais derrière nos 11 onze Gones !

Texte: A. M.
CP: Yahoo

dimanche 14 septembre 2014

L'OGC Nice, plus qu'un simple club


Ce qui nous attire tous chez l'OGC Nice, c'est cette passion, cette ferveur qui règne autour du club.
On dit souvent que les valeurs sont importantes dans le foot. Pourtant, peu de monde les respectent.
Dès mon plus jeune âge, l'OGC Nice a su m’entraîner dans ce qui est aujourd'hui ma passion, le football. A commencer par ce 2 Octobre 2004, et cette victoire 4-3 face à l'ASMonaco, l'ennemi de toujours, avec un scénario fou ! Cette combativité m'a tout de suite plu. Un esprit d'équipe, qui résume bien ce match du 9 Mai 2007, où le gym ouvre la marque à la 1ere minute grâce à Marama Vahirua et arrive à tenir le score tant bien que mal jusqu'à la fin du match. Certainement le match qui m'aura fait le plus vibrer.


Chaque année, c’est la même chose. Tout le monde nous voit descendre. Et chaque année, je rigole. Nos détracteurs sont obligés de se rendre à l'évidence : nous nous maintenons. Si aujourd'hui, l'OGC Nice en est encore là, c'est avant tout grâce aux supporteurs. La BSN 85, l'ARN 2001, autant de raisons qui nous poussent encore aujourd'hui à monter au stade. Supporteurs dans la victoire comme dans la défaite. Les valeurs du club et du public sont présentes. Que l'on finisse 4eme ou 17eme, les supporters sont là et chantent pendant les 90 minutes. Que ce soit au Ray, notre stade mythique, notre monument, ou du côté de l'Allianz. C'est ça que j'aime à Nice, et c'est cela qui fait de l'OGC Nice un club pas comme les autres .Voir certains de nos adversaires (Jérémie Janot, Carlo Ancelotti) reconnaître l'ambiance magique du public niçois me fait toujours plaisir.

Depuis que je supporte l'OGC Nice, j'ai vécu des moments magiques ! Les parades de Hugo Lloris et David Ospina face à Benzema, les têtes de Baky Koné face à Jérémie Janot, la demie volée de Anthony Mounier contre Toulouse, les coups de pagaie de Marama Vahirua, la technique de Ederson contre Monaco, les coups de gueule de Renato Civelli et Cyril Rool face à St-Etienne et Marseille. Autant de moments qui font de l'OGCNice un club spécial.


ISSA NISSA !!!
Johnny Pace 
@John06777